Protéger les abeilles pour la biodiversité

Manifestation en Tunisie (1-6 juin 2014) pendant la mission institutionnelle de Felcos Ombrie et Apimed relative au Projet Mediterranean CooBEEration

 
AU PROJET INTERNATIONALE COOBERATION PARTICIPENT LES DIFFERENTS PAYS DE LA MEDITERRANEE AYANT POUR BUT LA COOPERATION PARMI LES GENS ET L'ETUDE DU ROLE DES ABEILLES DANS LA TUTELLE DE LA BIODIVERSITE

 

Article d'ECOSCIENZA4 - 2014 de monsieur Claudio Perrini


Méditerranean CooBEEration c'est un projet né en Février 2014 et dans trois ans comprendra un certain nombre de Pays comme le Liban, le Maroc, la Tunisie, l'Algérie, les Territoires palestiniens, l'Italie et d'autres Pays de la Méditerranée pour le soutien de l'apiculture et son rôle stratégique dans la conservation de la biodiversité, pour l'amélioration de la sécurité alimentaire et le développement socio-économique. Les partenaires de ce projet, cofinancé par la Commission européenne, sont FELCOS Ombrie (Fonds pour la coopération décentralisée locale et le développement humain durable), APIMED (Fédération des apiculteurs de la Méditerranée), le UNPD (Programme des Nations Unies pour le Développement), Dipsa (Département des Sciences Agricoles) de l'Université de Bologne et Inat (Institut National Agronomique de Tunisie). Outre les objectifs spécifiques, le projet poursuit une sorte de mission qui est transversale à toutes les actions prévues, c'est à dire de contribuer à la construction de l'identité, 'intégration et cohésion de la Méditerranée et, en même temps, de montrer comment les acteurs d'origine différente (les organisations internationales, les autorités locales, les fabricants, les universités et les institutions gouvernementales) peuvent travailler ensemble harmonisant les rôles et les actions dans le cadre d'un objectif commun de développement durable.
Le premier objectif notamment consiste à une série d'activités pour les apiculteurs visant à renforcer leurs associations locales et nationales, leurs compétences techniques et leur capacité à traiter avec les institutions et les gouvernements à fin de réussir à affecter l'agriculture locale, nationale et internationale, l'environnement et le commerce. Le deuxième objectif consiste à la création d'une campagne internationale de sensibilisation visant à créer une alliance mondiale pour protéger les abeilles et l'apiculture politiques favorisant les politiques et règlements appropriés pour sauvegarder ce secteur stratégique Outre la création d'un Observatoire sur l'apiculture méditerranéenne avec la fonction de contrôle du secteur et la promotion d' initiatives, le troisième objectif consiste au développement d'une recherche visant à étudier le rôle fondamental des abeilles dans les zones sujettes à la dégradation de l'environnement, à l'appauvrissement de la biodiversité et à la désertification.

Le rôle fondamental des abeilles pour les plantes sauvages

Un procès d'expérimentation sur les abeilles et la biodiversité a été inclus dans ce projet de coopération internationale, puisque dans la littérature sont disponibles très peu de données concernant l'importance des abeilles communes pour la pollinisation des plantes sauvages, à savoir ceux qui sont responsables de la préservation et l'augmentation de la biodiversité sur notre planète. La grande majorité des publications dans ce domaine sont dédiés à l'efficacité et la valeur économique de la pollinisation des espèces végétales cultivées (environ 150 plantes de l'espèce plus de 350.000 végétales connues sur la Terre) nécessaires à la subsistance de l'homme. Par ailleurs, la conservation ou la restauration de la biodiversité est essentielle pour le maintien de la fertilité des sols et la santé de l'environnement, et donc pour la production d'aliments en quantité, mais surtout en qualité, suffisante pour la population de la planète.
La destruction et la fragmentation des habitats naturels est la principale cause de la réduction de la biodiversité dans le paysage. L'appauvrissement de la végétation naturelle, la propagation de la monoculture, l'introduction de traitements de pesticides, la coupe systématique des cultures herbacés sur des terrains bien avant la floraison, la suppression des haies et des bois, le déboisement et le nivellement des pentes, la bétonisation grossière et l'urbanisation, ont privé les abeilles des sources essentielles et traditionnelles d'approvisionnement. Dans ce contexte, nous constatons, en particulier dans les Pays développés, une baisse de l'apiculture.
En rappelant le rôle de l'abeille pour la préservation et à la restauration des sols grâce à son travail de pollinisation pour la majorité (75-80%) des plantes à fleur cultivées et sauvages, voilà le revers de la médaille . L'environnement se dégrade de manière irréversible tout en perdant ainsi son principal atout : la biodiversité. On ne peut donc avoir comme unique repère la pollinisation des cultures agricoles, avec toutes ses implications sur la production et l'économie, puisque le rôle des abeilles dépasse le cadre agricole : la fertilisation des plantes sauvages a une importance qui va bien au-delà de la fécondation de plantes cultivées, quoi que l'action soit beaucoup plus discrète et presque impossible à quantifier en chiffres.

 

zone brûlée

 

Les abeilles peuvent contribuer à la restauration de la végétation des zones brûlées.

Le reboisement est essentiel, en particulier dans les régions fortement détériorées, à fin de prévenir ou limiter les catastrophes naturelles comme les inondations et les éboulements. Si les forêts sont abattues ou meurent ou sont sujettes aux incendies et, en outre, les plantes ne sont plus en mesure de se reproduire à cause du manque de pollinisation, s'il y a des obstacles ou néanmoins on délaisse par négligence et ignorance la promotion biologique des graines de nombreuses espèces d'arbres, d'arbustes et de plantes qui garantient l'enrichissement des bases qui régissent le régime de l'eau, qui fournissent les produits alimentaires et industriels, en fournissant à la fois des essences médicinales et sont utiles dans de nombreuses façons, la terre deviendra de plus en plus pauvre, improductive, stérile et instable, malgré les grands progrès de l'agriculture.
Plusieurs Pays du bain Méditerranéen sont touchés d'une façon différente par ce genre de phénomènes avec des conséquences négatives sur l'environnement et sur la stabilité sociale et économique des populations.
La partie expérimentale du projet CooBEEration permettra d'évaluer la contribution des abeilles à la pollinisation des plantes sauvages et, en particulier, de définir leur rôle spécifique dans les premières étapes de la reconstruction des terrains dégradées en termes de biodiversité, telles que les zones sujettes à des phénomènes de désertification causée par l'érosion / la sécheresse, par des éboulements ou des incendies. Mais pourquoi se concentrer sur les abeilles communes ? D'abord, parce que, comme nous avons expliqué auparavant, à ce sujet, il n'y a que des données limitées. En revanche, les abeilles, parmi tous les nombreux aspects positifs, en possèdent deux extrêmement utiles pour le succès de la reproduction des plantes, en particulier dans des domaines extrêmement dégradés. Le premier est la fidélité à la recherche de nourriture, à savoir la constance de l'abeille à visiter les fleurs de la même espèce de plante tout au long de la journée L'importance de ce comportement est tout à fait facile à comprendre : l'échange de pollen entre les fleurs de plantes différentes, permet la pollinisation croisée. La deuxième caractéristique concerne le nombre étonnant de visites des abeilles appartenant à une ruche font chaque jour sur la même fleur : cela revient à environ 10 millions de dollars ! Avec ces caractéristiques, on comprend l'importance de l'activité des abeilles sur la pollinisation des plantes sauvages.
La protection et l'amélioration de l'environnement ne serait pas envisageable serait sans penser aussi à la végétation, mais la préservation de la flore est à son tour inconcevable sans l'aide des insectes pollinisateurs qui sont un anneau de toute importance dans la chaîne écologique mondiale.

Monsieur Claudio Porrini
Dipsa (Professeur Département des Sciences Agronomes), Université de Bologna

 

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